Les musiciennes se sont rencontrées au sein du groupe Valientes Gracias en 2016.
Leur envie de créer une forme intimiste autour des musiques composées par des musiciennes et poétesses d’Amérique latine les a amenées a créer le trio Mama Cholita.
Angela Erazo

Elle est née à Bogota et a poursuivi des études d’anthropologie à l’Université. Ayant fait des études de musique dès l’âge de 9 ans, arrivée en France à 20 ans, elle se tourne naturellement vers l’ethnomusicologie pour obtenir, une maîtrise à l’Université de Paris 8 sur le sujet des musiques wayuu (ethnie au nord de la Colombie). Elle poursuit des études en sciences sociales et obtient un master de sociologie à l’EHESS tout en faisant partie des différents groupes de musique traditionnelle latino-américaine et caribéenne à Paris. Elle fait aussi des études de chant jazz à l’École Américaine de Paris. En 2014, elle arrive dans la Drôme pour poursuivre son envie de nature et de calme. Aujourd’hui, elle partage son temps entre le métier de musicienne et de chanteuse avec des activités associatives et pédagogiques pour l’égalité et la défense des droits des femmes, de trop nombreuses personnes en difficulté, migrantes et autres dont le quotidien est privé de privilèges en France, en Colombie et dans le monde. Elle a fondé le groupe de musique féministe afro-colombienne Valientes Gracias et le duo Ya Baladi dédié au répertoire espagnol et européen, mais aussi amérindien, à l’époque des premiers voyages transocéaniques.
Isabelle Perrachon

Passionnée par le rythme et les tambours, Isabelle Perrachon s’est plongée dès son adolescence dans l’apprentissage des percussions africaines, puis afro-cubaines et colombiennes auprès de nombreux maîtres en France et à l’étranger.
En parallèle, elle apprend le chant et la danse.
Son envie de partager et transmettre la musique l’a d’abord amenée à s’orienter vers la pédagogie et le soin. Elle suit un double cursus en psychologie (Université Lyon II, Université du Québec à Montréal – Niveau Master) et en musique, en intégrant la classe de percussions afro-cubaines du conservatoire de Lyon.
Elle obtient également le DUMI (Diplôme Universitaire de Musicien Intervenant) au CFMI de Lyon en 2011.
Elle crée des projets artistiques et musicaux, principalement centrés sur le rythme et les percussions, avec des publics très variés : enfants de tous âges, adultes, personnes en situation de handicap, demandeurs d’asile, entreprises…
Son intérêt pour la danse l’amène en 2015 à co-créer le projet « Afrik’on danse », coffret CD/DVD pédagogique de danse africaine chez l’éditeur Lugdivine.
Sur scène, elle joue dans différentes formations artistiques. Elle participe à la création du
spectacle musical jeune public « Dis-moi Papa » avec le groupe O’také (joué dans la région
Rhône-Alpes de 2010 à 2014 et ayant donné lieu à un livre / CD illustré). En 2017, elle fonde la compagnie Debout là-dedans, au sein de laquelle elle crée le duo musical « La calebasse qui sourit », joué actuellement pour un public de jeunes enfants, et « Voyage musical en Afrique ».
Elle intègre par ailleurs différents groupes de musique du monde comme percussionniste. De 2008 à 2015 « O’také » (chansons swinguées et métissées), « Lomsha » (musique des Balkans) et actuellement le « Moyo Mbira Band » (musiques du Zimbabwe), « Valientes Gracias » (cumbia) et « Mama Cholita » (hommage aux musiciennes d’Amérique Latine).
Justine Desprez

Multi-instrumentiste et compositrice, Justine Desprez découvre l’accordéon en 2001 et ne le quittera plus. Une maîtrise de Géographie dans la poche, elle passe en 2005 le DEM de musique actuelle en accordéon chromatique avec Eric Pisani comme professeur (Le Thor).
Riche de ses voyages, elle se passionne très vite pour les musiques populaires, traditionnelles et dansantes d’Amérique latine, de Méditerranée et d’Afrique.
De 2002 à 2008, elle participe au trio Baskatine (folklore imaginaire, plus de 200 concerts, 1 album) en tant que musicienne compositrice avec Bastien Pelenc (Cirque Trotolla) et J-C Charles (The Choolers), co-crée le spectacle musical Sans arête (avec des personnes
handicapées issues du CREahm) et collabore à des installations et performances dans le Collectif pluri-artistique Za.
Au sein de l’association Dialogue de l’image, elle intervient en 2002 et 2003, en Turquie et en Egypte auprès des enfants des rues pour leur enseigner le sténopé, technique ancienne de photographie. Elle compose en 2006 pour le collectif de musique contemporaine Quid Novi ainsi que le spectacle de cirque Ballet Manchot (Cie Le Cubitus du Manchot) avec lequel elle tournera 2 ans sous chapiteau .
En 2008 elle co-crée le groupe Coco Sunshine (plus de 300 concerts et 2 albums), bal
d’Amérique Latine et d’Afrique et intègre en 2012 Fatum Fatras, quintet de musiques klezmer, balkaniques, et méditerranéennes avec qui elle enregistrera 2 albums.
Entre 2017 et 2018, elle joue dans le sextet franco-colombien de cumbia traditionnelle et
féministe Valientes Gracias à partir duquel le trio Mama Cholita naîtra.
De 2017 à 2020, elle tourne avec le duo de musique arabe Làk pour voix et accordéon.
Aujourd’hui Justine Desprez joue en tant que musicienne, compositrice et comédienne dans le spectacle musical Mimosssa , L’épopée orchestrale et est en création d’un solo pour voix et violoncelle.
Formée à différents outils d’intelligence collective et d’éducation populaire avec l’Escargot
migrateur, elle créé Le FOU (Fabuleux Orchestre Universel) orchestre de musiciens amateurs issu des ateliers et stages qu’elle anime.
Elle donne également des cours particuliers d’accordéon et piano et
intervient ponctuellement en collège avec un atelier sound painting et atelier d’écriture
avec le slameur Arthur Ribo.